Des Bergeronnettes un peu «cinglées»

L’idée de départ, lancée par Lætitia Jean, était de tenter une montée du Ventoux. Elle s’est transformée en un défi bien plus exigeant, suggéré par Sarah Calus, friande de challenges du genre : enchaîner les trois montées consécutives et entrer ainsi dans la catégorie des « Cinglés du Ventoux ». La Vançoise et la Martelangeoise ont emmené dans leur sillage Stéphanie Dardar, de Châtillon, et Lætitia Crespin, de Meix-le-Tige, membres comme elles des Bergeronettes, le club cyclo 100 % féminin d’Arlon. Accompagnées pour l’occasion par Jean-François Thiry, elles ont atteint leur objectif en début de semaine. Via Bedoin, Malaucène puis Sault, dans un ordre décroissant de difficulté donc, elles sont restées en selle un peu plus de 9 h 30 (auxquelles il faut ajouter quelques périodes de repos et ravitaillements) pour s’offrir les 137 km d’ascension (et de descentes) figurant au menu (un total de 4 400 m de dénivelé positif). « Toutes les conditions étaient réunies, résume Sarah Calus. Peu de vent et pas de mauvais temps. Il y a bien eu un orage avant la montée par Sault, mais il n’a pas duré. Nous sommes partis dès 4 h du matin ; il faisait alors 23 degrés. J’avoue que pour la dernière ascension, il faisait particulièrement chaud. C’était dur, mais ça valait le coup. Nous sommes restées ensemble la plupart du temps. C’était nécessaire car le team spirit a été essentiel pour aller au bout. Notre préparation ? On n’a pas gravi de cols avant cela, mais on a participé à des randonnées assez exigeantes et vallonnées comme Liège-Bastogne-Liège ou la Philippe Gilbert. On a aussi effectué quelques sorties sur de longues distances. »